
Édifice aux dimensions prodigieuses avec les voûtes les plus hautes de l’art gothique (48 mètres), la cathédrale Saint-Pierre symbolise la puissance de l’évêque-comte de Beauvais, important personnage du Royaume de France. À la suite d’un incendie qui touche la cathédrale primitive, Notre-Dame de la Basse-Œuvre, l’évêque Milon de Nanteuil décide en 1225 de reconstruire son église pour en faire la plus vaste cathédrale du royaume. Le chantier débute par le chœur qui est édifié en 47 ans. Toutefois, douze ans après la fin des travaux, une partie du voûtement s’effondre et la construction de la cathédrale reste en suspens le temps des restaurations.
En 1500, les travaux reprennent par la construction du transept avec sa splendide façade de style gothique flamboyant et sa rose de 11 mètres de diamètre, l’une des plus grandes de l’architecture médiévale. Les travaux se poursuivent ensuite par la construction d’une tour-lanterne à la croisée du transept, haute de 110 mètres, surpassant toutes les cathédrales. Achevée en 1569, la flèche s’écroule quatre ans plus tard emportant une partie du transept et du chœur, laissant la cathédrale inachevée.
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À l'intérieur, la cathédrale abrite un ensemble de verrières exceptionnelles du XIIIe au XXe siècle, réalisées par des maîtres-verriers renommés tels la famille Leprince au XVIe siècle ou encore Max-Ingrand et Le Chevallier pour la seconde moitié du XXe siècle.
La cathédrale Saint-Pierre renferme deux horloges exceptionnelles : l’une à carillons du XIVe siècle, l’une des plus vieilles au monde encore en état de fonctionnement, l’autre de 1865, l’horloge astronomique du Beauvaisien Auguste-Lucien Vérité, constituée d'un mécanisme de plus de 90 000 pièces.
Imposante du haut de ses 12 mètres, l’horloge astronomique d’Auguste-Lucien Vérité impressionne par la richesse des informations qu’elle présente : saisons, marées, éclipses… Récemment restauré, ce chef d’œuvre du XIXe siècle prend vie plusieurs fois par jour, laissant s’animer 68 automates dans une synchronisation parfaite.
Le cloître a été construit à l'époque de la Guerre de Cent ans (milieu XIVe - milieu XVe siècle). Seuls trois côtés sont ceints par des bâtiments, le quatrième étant fermé par un mur de clôture. La galerie sud appelée "Galerie de l'évêque" qui longe la Basse-Oeuvre, se prolongeait jusqu'au palais épiscopal permettant ainsi à l'évêque de rejoindre directement la cathédrale depuis sa résidence. À l'est, une galerie mène à une pièce voûtée qui supporte la salle du chapitre édifiée au XVIe siècle où se réunissaient les chanoines. L'aile située à l'ouest, appelée "salle Saint-Pierre", date vraisemblablement du XIe siècle.
crédits photos : Ville de Beauvais